VPH, vaccin ou pas?

Si vous avez des enfants et des ados, vous avez sans doute déjà reçu la documentation concernant la vaccination contre le VPH. Nous en entendons beaucoup parler dans les médias et il se peut que vous ayez de la difficulté à établir si le vaccin est nécessaire ou pas. Je vous suggère donc de lire ce qui suit.

Ce qu’il faut savoir

Le virus du papillome humain est l’ITS la plus répandue dans le monde. Il existe plus d’une centaine de souches dont la majorité ne génère aucun symptôme et disparaît de lui-même. C’est d’ailleurs pour cette raison que la transmission peut s’effectuer très rapidement. En ne nous sachant pas infectés, nous risquons beaucoup pour les autres…

En raison de ce très grand nombre de types, le dépistage systématique du virus n’est pas possible et la prévalence est plutôt approximative. Cependant, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada croit que de 10 % à 30 % des Canadiens adultes sont infectés par le VPH. On estime aussi 5.5 millions de nouveaux cas dans le monde chaque année et que le taux le plus élevé est chez les moins de 25 ans. De plus, il semblerait que de 11 % à 25 % des femmes ont le type causant le cancer du col et que 75 % des Canadiens seront infectés une fois dans leur vie.

Les types les plus visibles provoquent des verrues sur plusieurs parties du corps. Une femme infectée pourra en percevoir sur la vulve, l’urètre, le col utérin, l’anus et les cuisses et un homme sur le pénis, le scrotum, l’anus et les cuisses.

La raison pour laquelle vous recevez autant d’informations concernant l’importance de la vaccination contre le VPH est qu’aucun traitement miracle n’existe pour enrayer le virus de l’organisme. On choisit plutôt le traitement selon le type de VPH. Il est donc possible de détruire les verrues génitales par l’application de deux substances chimiques (la podophylline et l’acide trichloroacétique) mais cette technique n’élimine pas le virus et ces dernières peuvent réapparaître éventuellement. En ce qui concerne le cancer du col de l’utérus, il est possible de le traiter efficacement s’il est au premier stade. Sinon, il faudra un traitement plus poussé telle l’hystérectomie radicale avec l’ablation des ganglions lymphatiques. Si le cancer s’est propagé au-delà du bassin, ce dernier est malheureusement incurable et les chances de survie sont d’une sur cinq. La prévention est donc essentielle!

Comment prévenir?

Il faut savoir que l’utilisation du condom est nécessaire, mais ne suffit pas à la prévention du virus. Il faut subir régulièrement le test PAP, car il est l’un des meilleurs moyens pour détecter les cellules cancéreuses sur le col de l’utérus. Pour une protection plus complète, la vaccination est nécessaire, car elle protège contre les quatre types de VPH les plus dangereux. Au Canada, les seuls vaccins disponibles sont Gardasil et Cervarix. Gardasil est recommandé autant chez les filles que chez les garçons à partir de l’âge de neuf ans tandis que Cervarix s’attarde davantage au risque de cancer du col de l’utérus et n’est donc destiné qu’aux filles et jeunes femmes entre dix et 25 ans. Pourquoi aussi tôt? Simplement parce que les vaccins agissent mieux lorsqu’ils sont administrés avant tout contact sexuel. Gardasil est administré en trois doses sur une période de six mois et pour l’instant, il est relativement couteux : 405 $ CAN. Il n’est malheureusement pas remboursé par toutes les assurances médicales au Québec.

Bien qu’ils soient généralement bien tolérés chez la majorité des adultes et des enfants de plus de neuf ans, Gardasil et Cervarix peuvent tout de même causer quelques effets secondaires tels qu’une douleur ou une enflure à l’endroit de la piqûre. Quelques cas de fièvre, de nausées et d’étourdissements ont aussi été signalés. Quoi qu’il en soit, la vaccination demeure le meilleur moyen de prévenir la transmission des types de VPH les plus graves. Au-delà de toutes ces informations, il est important de sensibiliser nos jeunes aux risques reliés aux autres ITS également. Les vaccins disponibles ne les rendent pas invincibles pour autant et malgré les efforts de sensibilisation disponibles dans les médias et les écoles, c’est à la maison que la discussion doit commencer…

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(Cette chronique sexologique est également publiée sur Canal Vie.)

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