Merci,
Chloé
Bonjour Chloé,
Il est normal de s’inquiéter lorsque notre enfant semble avoir des comportements un peu différents des autres. Nous aimerions tous que nos petits suivent le développement dit «normal» sans trop avoir à se poser des questions. Dans les faits, ce n’est pas toujours le cas et c’est bien de rester attentifs à eux afin qu’ils se sentent bien encadrés (et surtout aimés!) dans leur développement.
Vous me dites que votre garçon de six ans aime mettre les robes de sa sœur et qu’il préfère jouer à la poupée plutôt qu’à des jeux plus «masculins». Sachez que certains garçons de cet âge peuvent avoir ce genre de comportement sans conséquence sur leur développement. Plusieurs aiment jouer à la poupée tout comme beaucoup de filles aiment jouer avec des camions. Il ne faut pas conclure trop rapidement un désordre au niveau de l’identité sexuelle. Par contre, le moment où il faut s’inquiéter, c’est lorsque l’enfant ne semble pas heureux dans son propre corps. Certains vivent une immense détresse à toujours envier être du sexe opposé et ce mal de vivre doit être pris au sérieux. On l’appelle le trouble de l’identité sexuelle.
Sachez que je ne peux conclure ce diagnostic concernant le comportement de votre enfant, car il me manque énormément de détails. Cependant, je peux vous donner quelques pistes de réflexion qui vous aideront à y voir plus clair. Dans sa forme extrême, le trouble de l’identité sexuelle est relié au sentiment d’appartenir complètement à l’autre sexe. Les gens qui en souffrent se sentent étranger dans leur propre corps et ont l’impression d’être né avec le mauvais sexe. À l’adolescence, ce trouble se complique, car le corps change et les traits masculins et féminins sont plus visibles. Le mal de vivre peut alors devenir de moins en moins supportable.
Selon le DSM-IV, le manuel de diagnostic des désordres mentaux, pour qu’il y ait trouble de l’identité, il faut qu’il y ait un inconfort persistant envers son sexe biologique. Par exemple, le garçon trouve ses organes génitaux dégoûtants et déclare qu’il aimerait mieux ne pas avoir de pénis. Si vous sentez une réelle détresse dans le fonctionnement social de votre fils, je vous suggère fortement de rencontrer un professionnel de la santé mentale qui saura le diriger vers un soutien psychologique adéquat.
Bonne chance dans vos démarches!