« Je m’appelle Mélanie et je suis présentement en couple avec mon conjoint depuis près de 7 ans déjà. J’ai 26 ans et mon chum 27 ans. En 2010, nous avons décidé de fonder une famille, mais sans succès. Depuis octobre 2010 je suis suivie en clinique de fertilité et toujours rien de ce côté-là. Nous avons aussi envoyé une demande d’adoption, mais je désespère pas mal. Chaque fois qu’aucune grossesse ne se fait sentir je me sens de plus en plus mal avec cette possibilité de ne jamais connaître ce bout de chemin de ma vie de femme. Bref, c’est à peu près le topo.
L’autre bobo, je ne sais pas pourquoi, ni depuis combien de temps ça dure, mais je n’ai plus envie de faire l’amour. Mon chum n’arrête pas d’en demander, mais ça ne me dit rien du tout!!! Est-ce normal ou je devrais consulter un professionnel de la santé?
Merci de me répondre parce que je sens que ça n’aide pas du tout mon couple. »
Bonjour Mélanie,
Même si nous avons l’impression que faire des enfants est la chose la plus naturelle qui soit, pour plusieurs c’est un long processus remplis d’embûches. Vous me dites que depuis 2010, vous êtes suivie en clinique de fertilité mais sans succès. Les démarches médicales en fertilité entraînent leur lot d’émotions et cette situation crée un impact majeur sur le couple. À travers les différents tests que passent les deux partenaires, la médication et les suivis mensuels, le couple finit par oublier l’essentiel : eux-mêmes.
Vous mentionnez dans votre courriel que depuis quelques temps, vous n’avez plus envie de faire l’amour. Vous savez, plusieurs couples dans votre situation vivent à un moment ou un autre une baisse d’intérêt face à la sexualité. À la minute où nous mettons les pieds dans une clinique de fertilité, la sexualité change du tout au tout. Bien souvent, elle devient programmée. Les relations sexuelles se produisent au rythme de la courbe de température et de l’ovulation. Toute la magie de la spontanéité disparaît et la libido s’envole. À trop mettre d’effort dans la période «fertile», les rapprochements deviennent pratiquement inexistants les autres jours faute de désir et d’énergie.
Il faut garder en tête que les échecs sont aussi difficiles pour vous que pour votre conjoint. Or, il est extrêmement important de préconiser la communication entre vous deux. Vous me dites que votre amoureux multiplie les demandes au lit, mais que vous refusez ses avances. Partagez avec lui vos sentiments face à cette situation. Ressentez-vous une certaine pression qui nuirait à votre désir sexuel? Demandez-lui simplement d’espacer un peu ses demandes et permettez-vous de faire les premiers pas vers lui. Comme l’ennemi juré du désir sexuel est la routine, il faut tout de même garder une part de spontanéité. Variez les endroits, les positions, les caresses, vos tenues, vos paroles, les préliminaires, etc. La sexualité ne devrait pas être un devoir. En terminant, parlez de votre situation à votre médecin de la clinique, il pourra vous référer à un professionnel qui saura vous aider.
Je vous souhaite la meilleure des chances dans vos démarches.